Pourquoi parler de la monnaie ?
Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi nos grands-parents arrivaient à vivre avec un seul salaire après la Seconde Guerre ? Pourquoi ne connaissaient-ils ni le stress ni le « burn-out » ? Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans notre système pour que nous en soyons arrivés là ? Voici quelques éléments de réflexion étayés par des liens qui vous permettront de vérifier et de vous faire votre avis vous-même.
1 — Un changement majeur dans le système monétaire mondial
Les guerres servent toujours à quelqu’un. Les Américains de Woodrow Wilson ont gagné la Première Guerre mondiale plus riche d’une partie de l’or européen. Étant les seuls à disposer d’un stock en or conséquent, le dollar devient la seule grande monnaie convertible en métal jaune. La belle affaire. Comme le résume très bien cet article, le dollar est aujourd’hui encore le maître du monde… mais la FED un organisme très opaque. On notera que les éditeurs de Wikipedia ont bien du mal à se mettre d’accord… et que c’est sur la page des discussions sur la FED qu’on en apprend le plus. On peut donc se poser la question de la sagesse à dépendre d’un système très opaque, le mot opaque étant ici un euphémisme, car, même quand un site comme agoravox.fr cherche à décrypter la chose, ça reste très très confus.
Les accords de Bretton Woods — Arrêt de la convertibilité du dollar en or — Mieux comprendre les conséquences de l’arrêt de la convertibilité du dollar en or
2 — Le privilège de la création monétaire
Désormais, ce sont les banques commerciales qui créent la monnaie à la place des états. Mieux encore les banquiers ont réussi ce tour de force d’obliger les états à emprunter, avec taux d’intérêt évidemment, auprès d’eux. On paye donc des intérêts pour que les banques créent la monnaie à notre place… Ceci n’est vrai que depuis 1973 en France, après que Georges Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild, ait fait voter une loi qui interdisait à la Banque centrale de prêter à taux zéro à l’état. Cette loi est aujourd’hui sans objet avec l’Euro et Banque centrale, mais son esprit a été prolongé dans le traité de Maastricht. On mesure aujourd’hui les conséquences de cette loi, car, chaque année, la France doit lever 41 milliards d’impôts juste pour payer les intérêts aux banques… On trouve toujours des « spécialistes » pour nous expliquer qu’il s’agit là d’une théorie du complot, forcément des extrêmes, mais dans la pratique, leur argumentaire n’est fait que d’incantation et d’affirmation, sans jamais aucune démonstration, alors que la simple logique suffit à comprendre le piège dans lequel les banquiers nous ont conduits. Pourtant, beaucoup d’économistes, dont Maurice Allais, Prix Nobel d’économie en 1988, dénoncent ce système. Une de ces citations célèbres résume à elle toute seule la valeur de ce système : « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. »
La monnaie scripturale – Qui créé la monnaie (explications de la Banque de France) – Une petite synthèse chez Agora Vox – La fondation Maurice Allais
3 — Le piège des intérêts
Le système actuel fait que l’ensemble de la masse monétaire en circulation est de l’argent qui provient d’emprunts. Pour bien comprendre, il faut savoir que si tous les emprunteurs remboursent leur prêt à un instant T, la chose serait tout simplement impossible, car il n’y aurait pas assez d’argent en circulation. La Banque de France l’explique par cette vérité toute simple : « On dit que « les crédits font les dépôts » » (voir : « qui crée la monnaie » déjà évoqué ci-dessus). Vous l’aurez compris, quand vous empruntez de l’argent à votre banque, celle-ci crée, ex nihilo (de nulle part), la somme que vous empruntez en la créditant simplement sur votre compte. Quand vous remboursez votre emprunt, elle détruit l’argent que vous avez crédité sur votre compte (en fait, elle ne fait rien, ce n’est que la résultante du solde de votre compte). Cependant, elle ne crée pas les intérêts que vous devez aussi lui payer… Dès lors, pour payer vos intérêts, vous n’avez d’autres choix que de trouver le moyen de « gratter » (par vos salaires, votre activité, la revente de vos objets, etc.) l’argent des autres emprunteurs… C’est ce qui explique l’hyper concurrence que l’on connaît. Surtout, on comprend mieux pourquoi ce système oblige l’homme a exploiter sans retenue les ressources de la planète. La logique même du système conduit à l’enrichissement de quelques-uns, au détriment de tous les autres et surtout, de la planète. Le système est une pyramide de Ponzi institutionnalisée !
Dans son livre Rethinking Money : How New Currencies Turn Scarcity Into Prosperity, Bernard Lietaer, ancien banquier central écrit : « Afin de rembourser l’intérêt sur un prêt, il est essentiel d’utiliser le principal de quelqu’un d’autre. En d’autres termes, ne pas créer la monnaie pour payer l’intérêt est le dispositif utilisé pour générer la pénurie nécessaire au fonctionnement d’un système monétaire fondé sur la dette bancaire. Il force les gens à se faire concurrence pour obtenir de l’argent qui n’a jamais été créé, et les pénalise par la faillite s’ils ne réussissent pas. »
4 — Mais comment est-ce possible ?
La finance garde la main sur les décisions politiques de manière très habile :
En plaçant ses pions au cœur du système. Golmann Sachs par exemple, excelle dans ce domaine. Ce n’est pas un secret, même Paris Match s’en est fait l’écho ! Faut-il parler de Rothschild ? Emmanuel Macron, le président de la France et Georges Pompidou, qui a changé les statuts de la banque de France en 1973, sont des anciens associés de la banque Rothschild. Très récemment encore, France Culture dénonçait le troublant va-et-vient entre le public et le monde financier.
En mettant la pression sur les élus non banquiers avec la dette des pays. Faut-il parler de la Grèce pour démontrer comment la finance met un pays à plat après avoir mis à genoux son dirigeant pourtant élu pour défendre son peuple face à la finance ?
En contrôlant les médias : la grande majorité des médias appartiennent désormais à l’élite de finance et sont aux ordres. De fait, c’est cette élite qui détermine l’actualité et son traitement. Les journalistes veulent faire croire à leur indépendance, mais, de fait, ils sont aux ordres… Alors que l’on sait que les quotidiens n’arrivent a survivre qu’avec les subventions de l’État et qu’ils n’apportent aucune rentabilité financière, on peut légitimement se demander pourquoi les milliardaires y investissent tant d’argent ? Serait que l’intérêt est ailleurs ?
Très clairement, notre civilisation court un grand danger. On mesure, depuis 50 ans que les banquiers sont au pouvoir, que l’argent est la seule valeur qui compte encore dans ce monde. Le respect, la fraternité, la solidarité, le partage ou le don n’ont de valeur que s’ils sont « bankable », c’est-à-dire si l’on peut obtenir en obtenir un rendement. Notre initiative ne propose aucune solution à ce problème, car elles sont multiples (monnaie pleine, monnaie cryptée, monnaie locale, etc.). Mais elle demande à ce que ce sujet soit mis sur la table dès que les citoyens eux-mêmes seront en mesure de trancher in fine, grâce à la démocratie semi-directe.
Dans le cas présent, face à une problématique très technique, les députés seraient à la manœuvre et en charge de choisir le système souhaité par le peuple. Cela implique donc des articles dans la presse qui présentent les points de vue des spécialistes, des émissions avec des confrontations des points de vue, des analyses, des conférences, etc., pour permettre aux citoyens de comprendre. Au final, laisser les députés décider en sachant que si leur choix n’est pas le plus consensuel, il sera « contré » par un référendum et, au final, ce sera aux citoyens eux-mêmes d’approuver le choix des députés ou de les forcer à se remettre au travail.
Au regard de ces informations, on comprend que ce système monétaire ne peut que s’écrouler, ce n’est qu’une question de temps. Ne pensez-vous pas que la crise prétendument sanitaire que nous traversons aujourd’hui ne soit en fait qu’un prétexte de ceux qui ont le pouvoir, pour nous imposer un nouvel ordre mondial dont ils continueraient à tirer les rênes ?
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