La mode du gigantisme
N’avez-vous jamais prêté attention au fait que les collectivités que l’on nous impose (démocratiquement ?) deviennent de plus en plus grandes, pour ne pas dire « méga » ?
Essayons de comprendre la volonté cachée de cette « mode » qui nous vient tout droit du Nouvel Ordre Mondial, vers lequel nous irons ensemble. Et personne, Nicolas Sarkosy le dit bien, personne, ne pourra s’y opposer.
Mais pourquoi faut-il ces mégastructures dans ce nouvel ordre mondial ? Peut-être parce que la principale opposition à ce funeste projet provient pour l’essentiel des états souverains qui entendent le rester… Et ça, forcément, ça fait mauvais genre. Il fallait donc trouver une solution pour affaiblir les états en les minant de l’intérieur avec de grandes régions, dirigés par des pantins à la solde des mondialistes, qui voudront être de plus en plus autonomes. Autre avantage, ce système du gigantisme leur permet de faire croire aux électeurs de base, accessoirement citoyens, que nous sommes en démocratie, tout en faisant en sorte de nous habituer à voter pour des inconnus sur une liste en ne nous fiant qu’aux partis politiques.
Pour qui suit un tantinet soit peu l’actualité mondialiste, les grandes régions que la France a inventées en fusionnant la carpe et le lapin, ou, dit autrement, en mariant de force le champagne au crémant, correspondent à la vision de l’Europe Fédérales des régions voulues par Davos… Une Europe débarrassée de ses États-nations si pénalisants pour le commerce mondial.
Est-ce réellement un système démocratique ?
D’autant que je me souvienne, les Français avaient dit non au référendum sur le traité établissant une constitution pour l’Europe. Ça n’a pas empêché Nicolas Sarkosy de modifier la Constitution française par la voie du Congrès le 4 février 2008 au château de Versailles, pour permettre la ratification d’un autre traité, dit de Lisbonne, en fait une copie quasi parfaite du texte rejeté par référendum, par la voie parlementaire le 8 février 2008. Rappelez-vous, Nicolas Sarkozy avait prévenu, rien ne pourra s’opposer au nouvel ordre mondial… surtout pas la démocratie.
Dès lors, comment s’étonner que cette nouvelle conception du monde conduise à de nouvelles pratiques appelées « démocratiques » par les tenants de ce nouvel ordre mondial, mais qui feraient tomber de leurs chaises les membres du Conseil National de la Résistance ?
Et puisque l’on parle de ces monumentales communautés de communes, voyez ce que l’on peut lire sur le site même de cette collectivité « locale » (il est vrai qu’à l’échelle du monde, le Sundgau est tout petit, mais quand vous devez passer de Lucelle à Illfurth, comptez plus d’une heure avec les ralentisseurs, les feux, et les travaux) :
Composée de 64 communes, cette collectivité territoriale est le 1er Établissement Public de Coopération intercommunale (EPCI) d’Alsace en nombre de communes et la 1re Communauté de communes d’Alsace en nombre d’habitants avec une population totale de 47 562 habitants.
47 562 habitants en 2018, sans doute un peu plus aujourd’hui. Forcément, ça change d’un bourg centre comme Waldighoffen, ou d’une petite commune comme Oberlarg. On vit à la campagne, mais on nous impose le mode de gestion d’une grande ville.
Comme le mariage forcé s’est fait sur la base de la population (sous le regard attentif de la Kommandantur préfecture), les anciennes comcom, qui étaient bien gérées, le seront désormais par celle qui était la plus endettée et la plus lourde fiscalement parlant. En effet, l’ancienne comcom d’Altkirch a désormais 5 vice-présidences sur 15, tandis que l’ancienne comcom de la Ill et Gersbach n’en a qu’une.
Il n’y a qu’à voir l’uniformisation du taux d’imposition. Altkirch volait tellement haut qu’il a fallu lisser sur dix ans la hausse pour les anciennes comcom bonnes gestionnaires. On a donc récompensé la médiocrité et punit les bons gestionnaires. Au passage, ces mariages forcés ont aussi sauvé la situation d’Altkirch qui faisait l’objet d’une attention toute particulière de la Cour régionale des comptes. Mais ça, chut, ça ne se dit pas…
Quoi ? On me souffle dans l’oreille que le processus serait démocratique puisque chaque commune à un ou plusieurs élus qui votent les décisions. Oui, bien sûr. Sauf que quand on examine le processus, on se rend compte que c’est tout, sauf démocratique, car les uns redoutent de se faire remarquer pour ne pas compromettre leur chance d’obtenir un financement, les autres gueulent, mais s’abstiennent et au final, il ne reste que quelques courageux qui votent contre.
L’exemple du nouveau système de gestion des déchets est exemplaire en ce sens. Voilà un nouveau système (qui fera l’objet d’un article), qui a réussi à avoir toute la population des campagnes contre lui, tant il est cher et compliqué, mais qui a été voté. Et que répondent nos élus qui ont été obligés de participer à ce simulacre de démocratie : c’est ainsi, on ne pouvait rien faire…
Si, ne croyez-vous pas qu’en votant contre, avec courage, des convictions et la volonté de défendre l’intérêt général, nos concitoyens des campagnes auraient évité que leurs factures “poubelles” fassent des bons de plus de 200 % pour un service amoindri ?
Et les alsaciens avaient voté contre la CEA en 2013.