On pensait tout connaître du cycle de l’eau, pour réaliser que non, la science avance encore.
Voilà une découverte extraordinaire qui vient donner encore plus de sens au nom poétique de notre planète : la planète bleue.
En effet, dans une étude parue dans la revue Science le 13 juin 2014, le géophysicien Steve Jacobsen et le sismologue de l’Université du Nouveau-Mexique, Brandon Schmandt (qui obtenu le prix du jeune scientifique en 2015) ont rapporté les résultats de leurs travaux et de leur découverte d’une signature probable de la présence d’eau dans de profondes poches de magma situées à environ 650 km sous l’Amérique du Nord.
Cette signature est si forte qu’elle révèle en fait une masse d’eau, qu’il ne faut pas imaginer comme un grand lac — elle n’est ni liquide, ni glace, ni vapeur. Cette quatrième forme est l’eau piégée à l’intérieur de la structure moléculaire des minéraux (ringwoodites) dans la roche du manteau. Le poids des 450 km de roche solide des couches supérieures de la terre crée une pression si élevée, ainsi que des températures supérieures à 2 000 degrés Fahrenheit, qu’une molécule d’eau se divise pour former un radical hydroxyle (OH), qui peut être lié à la structure cristalline d’un minéral.
Les chercheurs précisent que si seulement 1 % de la masse de roche, de la couche de 250 km d’épaisseur, représente du H2O, cela signifie que la masse d’eau présente dans cette couche pourrait représenter trois fois le volume d’eau de nos océans avec lesquelles elle serait d’ailleurs connectée.
Les résultats de cette étude ont permis d’améliorer la compréhension du cycle de l’eau. Une eau qui ne serait donc pas apparue sur terre grâce à une comète.
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